23 juin 2008
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Source des textes et des iconographies.
Textes : INSITE et Mr ABIT
Iconographies : Phare de Chassiron et Mr ABIT
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1685 - Edification
de la tour Colbert
Suite aux naufrages de vaisseaux royaux sur la pointe de Chassiron, Colbert
décide l’édification de tours à feux à la pointe des Baleines et à Chassiron.
Ces feux vont ainsi baliser l’entrée du Pertuis d’Anchioche, sécurisant le
passage maritime pour rejoindre le port et l’arsenal de Rochefort.
D’une hauteur de 33 m,
l’originalité de la tour Colbert est de présenter deux foyers de hauteurs différentes qui la distinguent des phares voisins de Cordouan et des Baleines.
Ces feux, alimentés en bois toute la nuit à bras d’homme, étaient protégés
par de véritables cages en fer pour empêcher les bûches de s’envoler en cas de tempête !
Cependant, le feu de bois étant peu lumineux et l’approvisionnement difficile, le système évolue en 1716 vers des
réchauds à charbon.
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1778 – Nouvelle lanterne
La tour est remaniée à son sommet, avec une nouvelle armature en fer de 5,20 m présentant 16 faces
vitrées, le tout est coiffé d’une coupole munie d’ouvertures pour l’évacuation des fumées.
Le fanal se compose de deux cercles métalliques superposés reliés à un axe central.
Il comporte 16 lampes brûlant une huile à base de blanc de baleine, d’huiles de colza et d’olive.
Même si elle est protégée de la pluie et concentrée par des réflecteurs de métal polis ainsi qu’un
miroir sphérique, la lumière du phare reste faible… et l’allumage n’est toujours pas assuré de façon permanente.
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Le foyer de la lanterne était alors constitué d’une lampe à 6 mèches fonctionnant à l’huile de colza.
Autour de cette lampe était installée une optique circulaire dite « d’horizon » de grande dimension (1,85 m de diamètre).
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1836 – Construction du nouveau phare
Le trafic maritime qui se développe autour du port de La Rochelle exige une signalisation que la tour à
feux n’apporte plus. Aussi l’édification d’un phare moderne est décidée.
Afin d’acheminer les matériaux, une route reliant le Château d’Oléron à St-Denis sera créée ; elle
désenclavera toute l’île.
Après environ trois ans de travaux, le nouveau phare est allumé le 1er décembre 1836.
Il pointe à une hauteur de 43 mètres du sol (224 marches) et sa lanterne à 50m au dessus de la mer peut
se voir jusqu’à 19 miles (35 km) de jour et à 28 miles (40 km) de nuit.
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1858 – La Tour d’Antioche
Après 16 naufrages en 30 ans sur le rocher d’Antioche, une première balise métallique à 4 pieds (14 m)
surmontée d’un cône est édifiée en 1858.
Bien que dotée d’une plate-forme permettant aux naufragés de se réfugier, cette balise reste
insuffisante car peu visible la nuit ou par temps de brouillard.
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Aussi une nouvelle tour maçonnée d’une hauteur de 26,40 m est construite en 1925 autour de l’ancienne
balise métallique lui servira d’armature.
Au sommet, un réservoir de propane, commandé à distance grâce à une antenne de réception, alimente la
lanterne dont la portée est de 14 miles (26 km).
En 1978, les difficultés d’approvisionnement en propane conduisent à installer un aérogénérateur
permettant d’assurer l’alimentation électrique de façon autonome. L’allumage et l’extinction sont assurés par une cellule
photoélectrique.
En 2003, la tour est munie de panneaux solaires alimentant une ampoule de 90 Watt qui sera remplacée en
2005 par un feu à led blanc.
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1880 – Construction du nouveau Sémaphore
Suite au développement du trafic maritime et au recul de la falaise, un terrain en retrait de l’enceinte
du phare est racheté par la Marine Nationale pour construire un nouveau sémaphore amené à devenir « les yeux du commandement » sur la pointe de Chassiron.
Ce sémaphore se composait d’une tour d’observation équipée du système Chappe, d’une maison à l’usage des
guetteurs et d’une remise.
Pour les communications, un mat sémaphorique était muni de bras articulés dont les différentes positions
permettaient de coder des messages visibles de loin.
La nuit, les messages codés étaient transmis par le biais d’une lampe.
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1891 – Installation d’une nouvelle optique
L’ingénieur Fresnel met au point une nouvelle optique dont le principe est encore en application. Elle
apportera une véritable révolution dans la signalisation maritime.
La rotation de cette lanterne « flottant sur une cuve à mercure est assurée grâce à un système
d’horlogerie entrainé par un contrepoids descendant dans le fût du phare. Sa vitesse d’un tour toutes les 80 secondes permet ainsi de créer, grâce aux 8 panneaux lenticulaires, un
feu à éclats toutes les 10 secondes.
Cette fréquence caractérise encore le phare de Chassiron aujourd’hui… tout comme ses panneaux
lenticulaires qui n’ont jamais été changés depuis.
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1895 – Nouveau foyer à gaz d’huile
Le système de combustion par mèche est remplacé par des brûleurs à incandescence utilisant du gaz
d’huile de pétrole comprimé.
Pour assurer la fabrication de ce combustible sur place, une petite usine à gaz est construite à
proximité du phare.
Pour une meilleure efficacité lumineuse, le bec à 6 mèches est rapidement remplacé par un brûleur à
manchon.
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1902 – Nouveau foyer à gaz d’acétylène
Un nouveau système fonctionnant au gaz d’acétylène est mis en service en 1902.
Ce gaz fabriqué dans une nouvelle usine comprenant un petit bâtiment vertical, deux gazomètres et un
réservoir d’eau sur pylône issu de l’ancien système. Ce gaz est ensuite dirigé vers des brûleurs à manchons au sommet du phare à la tombée de la nuit.
Des wagonnets montés sur rails permettaient alors de jeter les déchets (lait de chaux) jusqu’à une fosse
voisine. L’ancienne usine, quant à elle, devient un lieu de stockage pour les bidons de carbure de calcium.
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Il s’agit alors d’améliorer sa visibilité par
temps de brouillard ainsi que son identification, sachant qu’il est possible de le confondre avec le phare des Baleines également blanc.
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1926
– Les rayures
Afin de rendre le phare plus visible par mauvais temps, le jour, 3 bandes noires de 6 m de hauteur sont
peintes sur le fût.
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1930 – Electrification du phare
L’électrification du phare est un véritable bouleversement tant pour les marins que pour les gardiens de
phare.
Côté mer, la navigation est mieux sécurisée grâce à une ampoule électrique (40 cm de hauteur, 2400
watts) rendant le phare visible jusqu’à 52 km par temps clair. Une alarme permet désormais d’avertir instantanément les gardiens lorsqu’une lampe s’éteint.
Côté phare, l’installation d’un groupe électrogène et de transformateurs demandent au gardien une
nouvelle formation.
Parallèlement la rotation de l’optique étant assurée par un moteur électrique et la lampe surveillée par
une alarme, les gardiens n’ont plus besoin de rester toute la nuit dans la chambre de veille.
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1963 – Surélévation du sémaphore
La Marine Nationale assure le contrôle et la surveillance de la navigation
depuis les sémaphores.
Désormais de larges baies vitrées offrent aux guetteurs un champ de vision optimal pour observer et
surveiller la pointe de Chassiron.
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1998 – Départ du dernier gardien
Désormais, le phare est télécommandé et télésurveillé depuis La
Rochelle.
La fiabilité des équipement du phare s’étant considérablement amélioré… la présence permanente du
gardien n’est désormais plus nécessaire à Chassiron depuis 1998.
Cependant, le phare n’est pas « désaffecté » pour autant…
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