Locronan (29) Finistère

   

   

Du haut de la Montagne de Locronan (289 m), un immense panorama s'offre au promeneur. La baie de Douarnenez, le Cap de la Chèvre et le Menez Hom. La chapelle Ar Zonj, dédiée à St Ronan, est l'une des étapes de la Troménie.

  Les Troménies, pardons prestigieux, font la renommée de Locronan :

La Grande Troménie, tous les six ans, retrace le parcours qu'effectuait saint Ronan chaque semaine, sur 12 kilomètres, avec ses 12 arrêts pour lire l'Evangile;

La Petite Troménie a lieu tous les ans, le deuxième dimanche de juillet, et retrace le chemin que faisait saint Ronan tous les matins.

   

   

L'histoire - et la légende - de Saint-Ronan
Ronan est né en Irlande au VIIe siècle. Après une vision, il traversa la Manche pour arriver en Cornouaille (le sud du Finistère) et enseigner la religion chrétienne.
Ses discours eurent un certain succès, d'autant plus qu'il les soulignaient, nous dit la légende, de quelques miracles de temps à autre.
Jalouse, l'épouse d'un de ses disciples, Keban, formenta une vilaine intrigue. Elle l'accusa devant le roi Gradlon d'avoir tué sa fille (qu'elle avait elle-même enfermé dans un coffre) et de se changer en loup... Condamné à être dévoré par deux chiens, Ronan apaisa d'un signe les molosses. Il délivra ensuite la fille de Keban, non sans l'avoir auparavant ramené à la vie (la pauvre enfant avait succombé à son emprisonnement).
Il gagna ainsi la confiance du roi qui s'agenouilla pour demander pardon...
Ronan vécut ensuite en ermite jusqu'à la fin de ses jours...

   

   

   

   

   

   

   

   

   

   

   

   

   

La chapelle Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle.

La chapelle édifiée au XVème siècle, remaniée et agrandie aux XVIème et XVIIIème siècles, se situe en bas de la rue du Moal. Il s'agit d'un édifice rectangulaire séparé en deux par un arc diaphragme et portant un clocheton amorti en dôme. Le clocheton date du XVIIIème siècle. Les vitraux ont été réalisés d'après les cartons du peintre Manessier (1985). La chapelle abrite les statues de la Vierge-Mère en pierre (XVIIème siècle), sainte Trinité en pierre (XVIIème siècle), saint François, saint Jean évêque et une Descente de Croix en pierre (XVIème siècle). On y trouve un calvaire et une fontaine datée de 1698 (avec le nom de J. Conan, marchand de toile).

   

   

   

   

   

   

   

   

   

   

   

   

   

   

   

   

   

   

L'église de Ronan et la chapelle du Pénity se situent sur la Grande Place de Locronan. Les deux monuments sont placés côte à côte et présentent un espace intérieur commun.

La chapelle du Pénity, le plus petit des deux édifices, fut édifiée au XVIe siècle. Vous y verrez le gisant de Saint-Ronan.

Bien que de taille modeste, l'église Saint-Ronan possède une tour carrée impressionnante par ses dimensions et sa hauteur d'une trentaine de mètres. Elle était prolongée d'une flêche, qui s'effondra en 1808. Financée par les ducs de Bretagne, l'église sera construite d'un seul tenant entre les années 1430 et 1480. Derrière le choeur, le fenestrage de style gothique flamboyant est formé de six lancettes ornés de vitraux de la fin du XVe siècle qui représentent des scènes de la Passion.

   

   

   

   

   

   

   

   

   

   

   

   

Le gisant de Saint-Ronan
Le saint est sculpté dans la pierre noire de Kersanton (une roche extraite près de Brest, très utilisée pour sa facilité à être taillée). Il tient une crosse dans la main gauche avec laquelle il transperce la gueule d'un monstre placé à ses pieds. Il fait le geste de la bénédiction avec sa main droite. La pierre est portée par six anges qui tiennent des blasons. Cette sculpture daterait du XVe ou du XVIe siècle.